Basilique Saint-Nicolas du Port, Saint-Nicolas-de-Port
Meurthee, affluent de la Moselle au kilomètre 343
Portus (port) est le nom que les Romains donnaient à la ville sur la Meurthe et à ses environs Pagus portensis. Les habitants sont aujourd’hui appelés Portois en français.
Au début du 11e siècle, la ville s’appelait Port. C’est à cette époque que fut construite une première église dans laquelle fut apportée en 1090 une relique : une phalange de la main bénite de Saint-Nicolas. Le croisé Aubert de Varangéville le rapporta de Bari, où la dépouille de Saint-Nicolas de Myre avait été amenée peu de temps auparavant. Dès lors, le lieu fut appelé Saint-Nicolas-de-Myre et devint un lieu de pèlerinage.
Les pèlerins étaient de plus en plus nombreux. C’est pourquoi une église plus grande a été construite à partir de 1193, dans laquelle Jeanne d’Arc aurait prié en 1429 avant de sauver la France. La basilique actuelle de style gothique tardif a été construite à partir de 1481 sur ordre du duc de Lorraine René II et inaugurée en 1560. Le duc aurait ainsi honoré un vœu : en 1477, il aurait promis sa construction s’il parvenait à battre les Bourguignons ennemis. Il fut vainqueur.
La basilique de style gothique flamboyant tardif a les colonnes les plus hautes de France avec ses 28 mètres de haut. La nef est haute de 32 mètres, les tours de 85 et 87 mètres. Pendant la guerre de Trente Ans, le 5 novembre 1635, beaucoup de choses furent détruites dans le village. Le village, qui s’appelait entre-temps Saint-Nicolas, s’appelle depuis 1961 Saint-Nicholas-de-Port.
Depuis l’année 1246, Saint-Nicolas est fêté comme patron de la ville et de la région avec une procession de lumières : Le soir du samedi le plus proche du 6 décembre, les gens se rassemblent pour une procession lumineuse dans la basilique. Dans l’obscurité, ils entonnent le chant traditionnel « Saint Nicolas de Lorraine » et dirigent leurs bougies vers la relique de Saint Nicolas. Les bougies portent des parapluies avec les paroles des chants. Le refrain :
« St Nicolas, ton crédit d’âge en âge
A fait pleuvoir tes bienfaits souverains;
Viens couvre encore de ton doux patronage
Tes vieux amis, les enfants des Lorrains. »